De plus en plus de jeunes viennent nous voir d’eux-mêmes sur les recommandations d’un ami. On atteint presque 50 % d’orientation directe. C’est un bon signe, cette démarche volontaire, et cela prouve qu’on a une image positive.

Citation de Pascale Berdery, référente AEJ-XL

C’est un élément de titrage

Le dispositif AEJ-XL s’adresse aux moins de 26 ans, sans emploi, ni étude, ni formation. La clé pour accompagner l’entrée de ces jeunes dans le monde du travail : leur redonner confiance.

Pour nous trouver

C’est une petite salle du quartier du Peyrouat à Mont-de-Marsan. Dans le local de la prévention spécialisée, ils sont huit, et travaillent par groupes de deux ou trois. Ils doivent dessiner le plan d’un restaurant en respectant les bonnes pratiques d’hygiène. Le formateur, Bruno Léveillé, de la société BIATO, spécialisée dans le conseil et la formation en restauration, se félicite de l’implication de ces jeunes de 18 à 22 ans : «  Parfois, avec des cuisiniers de métier, cela se passe moins bien qu’avec eux. Il y a parmi ces jeunes des pépites, de la ressource, de l’intelligence, de la créativité. »

Un regard bienveillant pour rétablir la confiance

En retour, les stagiaires, à l’image d’Orlane, apprécient l’atelier : « Bruno n’hésite pas à nous réexpliquer les choses. Il ne nous donne jamais l’impression de nous juger. » Tout est dit. Ces jeunes, qui ont connu l’échec scolaire et qui se sentent éloignés du monde du travail, réclament en premier lieu confiance et bienveillance. « Je ne suis pas un éducateur, je suis un professionnel, précise Bruno Léveillé, je suis là pour qu’ils apprennent quelque chose. Et cela demande de la patience, de l’observation et de l’amour. »

Les vertus du travail en équipe

Cette pédagogie douce porte visiblement ses fruits. Pas de moqueries entre eux, mais plutôt des encouragements. Valentin a déjà suivi plusieurs formations avec l’AEJ-XL et, selon lui «  ça se passe toujours bien dans les groupes. On est là pour apprendre, pour s’entraider. C’est comme une famille. » Car en complément de la confiance en soi, savoir travailler en équipe est un autre atout dans le sinueux chemin vers l'insertion professionnelle.

Découvrir la réalité des métiers

Pascale Berdery est la référente AEJ-XL du secteur de Mont-de-Marsan. À ses yeux, cette formation en restauration n’a pas obligatoirement pour but de faire carrière dans le domaine. Il s’agît plutôt de donner aux stagiaires les outils pour accepter des boulots ponctuels, si le besoin économique s’en fait sentir. 
Les référents AEJ-XL utilisent plusieurs supports (voir encadré) pour amener progressivement les jeunes en difficulté vers le travail. Pascale Berdery apprécie par exemple les rallyes pour l’emploi car ils permettent « d’aller dans les entreprises, de casser les représentations et de découvrir la réalité des métiers. On s’efforce d’agrandir le réseau de ces jeunes, d’ouvrir le champ des possibles. » Elle observe avec satisfaction un frémissement chez les entreprises qui rechignent de moins en moins à former les jeunes, à les juger en activité sans forcément leur demander un CV au préalable.

Un suivi personnalisé

La référente montoise n’hésite pas à l’occasion à faire le taxi pour des stagiaires qui habitent loin du Peyrouat. De la même manière, elle adapte les horaires des formations car certains ont des contraintes familiales lourdes : «  on est dans un suivi individuel, ce qui nous permet d’avoir un accompagnement de proximité de qualité. ». La méthode trouve un écho de plus en plus favorable auprès du public visé.

Pascale BERDERY - référente AEJ-XL
" De plus en plus de jeunes viennent nous voir d’eux-mêmes sur les recommandations d’un ami. On atteint presque 50 % d’orientation directe. C’est un bon signe, cette démarche volontaire, et cela prouve qu’on a une image positive."